Sentir le danger ?
Combien de temps à l'avance peut-on sentir le danger ?
Combien de temps reste-t-on en état d'alerte quand on a dû affronter un danger ?
Les organes sensoriels apprennent et se souviennent, parfois plus vite que le cerveau.
L'instinct de survie est en jeu lorsqu'il y a un danger. Lors des catastrophes naturelles, les animaux ont démontré qu'ils ressentaient ce qui allait arriver en se mettant à l'appui bien avant que les catastrophes ne se produisent.
Lorsqu'un danger a été affronté, le corps reste trois jours en état d'alerte, au cas où le danger reviendrait.
Mais les souvenirs liés au danger restent présents.
"Les travaux du Pr John McGann et de son équipe de l'Université Rutgers. Ces neuroscientifiques, qui étudient l'odorat chez la souris, ont découvert qu'une réaction de peur peut se produire sur le plan sensoriel, avant même que le cerveau du rongeur puisse interpréter l'odeur et sa signification. Dans leurs travaux publiés dans la revue Science , l'équipe américaine a découvert que les neurones dans le nez des rongeurs réagissent plus fortement aux odeurs menaçantes avant même que son message soit envoyé au cerveau. (...)
Les chercheurs ont ainsi constaté que les rongeurs recevant une décharge électrique simultanément à une odeur spécifique présentaient une meilleure réponse à l'odeur dans les cellules du nez, avant même que le message ait été livré aux neurones dans le cerveau.
Ces résultats, qui indiquent que les souvenirs terrifiants peuvent influencer les sens, pourraient aider à mieux comprendre certains troubles, comme le stress post-traumatique, dans lequel existent des sentiments d'anxiété et de peur, même si une personne n'est plus en danger.
En outre, les scientifiques ont découvert une sensibilité accrue des souris traumatisées aux odeurs. Ainsi, lorsque ces souris sentent l'odeur associée à des décharges électriques, la quantité de neurotransmetteurs (les produits chimiques qui transportent les communications entre les cellules nerveuses) libérés par le nerf olfactif était aussi grande que si l'odeur était quatre fois plus forte qu'elle ne l'était réellement.
Les chercheurs ont ainsi créé des souris dont le cerveau était hypersensible aux odeurs de la peur associée.
À ce jour, la plupart des scientifiques ne pensaient pas que la récompense ou la punition influençaient la façon dont les organes sensoriels traitent l'information."
http://actualites.ca.msn.com/les-actualit%c3%a9s-scientifiques-de-decembre#image=10
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